lundi 8 juin 2009

Faut-il faire payer ses applications ?

Voici la délicate question que toute société va se poser avant de lancer les développements d'une application mobile.

Pour un opérateur, la question se pose plus ou moins facilement dans la mesure où il risque d'une part de souffrir des critiques de sa clientèle mais aussi de voir le public bouder l'application. En effet, n'oublions pas que les opérateurs vous prennent : un forfait, des options (si vous n'avez pas encore d'option surf par exemple). Par contre quand il s'agit de contenu exclusif, la donne est-elle la même ? Nous l'avons vu avec l'application Roland Garros, et en regardant les commentaires sur l'AppStore, les clients SFR étaient mécontents de ne pas profiter de l'application réalisée par Orange pour le tournoi.

Pour des sociétés possédant du contenu, il est certain qu'il s'agit là d'un moyen de générer des revenus supplémentaires. Sur ce point c'est Le Monde qui doit regretter sa version gratuite alors que la presse écrite est en perte de vitesse. Il ne s'agit pas de proposer un abonnement mais bien une version payante (qui peut être modique) d'une application permettant à un public défini d'accéder à du contenu via une application au lieu de se rendre sur un site.

Le business model unique n'existe pas et faire payer au meilleur prix une application est somme toute relatif. Rien ne garantit le nombre massif de téléchargements au lancement d'une application.

Enfin, va se poser la question de la portabilité des applications sur toutes les places de marché : App Store (iPhone), Android Market (Android), App World (Black Berry), OVI (Nokia), Palm App catalog (Palm) et enfin Windows Marketplace (Windows). Etre partout à la fois va demander des efforts en terme de développement et toutes les sociétés ne sont pas prêtes pour cela. En temps de crise, la tendance sera de se poser sur les marchés bien acquis (iPhone avant tout) avant de passer sur les autres plate formes.

A mon sens, il sera plus aisé de commencer sur iPhone, Android, Windows Mobile et de réaliser des versions light en Java pour les autres téléphones surtout en Europe. Aux US, la tendance ira surtout aux bénéfices de l'iPhone, du BlackBerry et Android.
Nokia est donc selon moi le premier grand perdant de ce match.

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